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L’histoire de l’hypnose

Franz-Anton Mesmer Hypnose

Défini comme un état de conscience modifié, l’hypnose permet de transformer de façon temporaire son attention pour la concentrer sur un point en particulier. Elle aide à lier le corps et l’esprit d’une personne. Cet état est cependant différent du sommeil.

 

Des origines lointaines

Si l’on situe les débuts de l’histoire de l’hypnose en France au XVIIIème siècle, il semblerait que la discipline ait fait son apparition bien avant. Les trouvailles les plus anciennes sont des tablettes de Sumériens qui décriraient des méthodes d’hypnose. Celles-ci remontent à -4000 ans. Les Egyptiens et les Grecs auraient eux aussi pratiqué des techniques telles que la transe hypnotique ou la médecine par les songes.

 

L’hypnose aux XVIII et XIXème siècles

 

C’est cependant en 1778 que la discipline fait sa réelle apparition en France, avec Frantz-Anton Mesmer, personnage marquant de l’histoire de l’hypnose. Celui-ci développe des théories sur le magnétisme, qui se rapporte aujourd’hui à l’hypnose. Les deux termes sont d’ailleurs synonymes jusqu’à la fin des années 1800. Il se base sur les travaux de Paracelse et affirme qu’un fluide « universel » est réparti dans le corps humain et qu’il est possible d’agir dessus : c’est ce qui provoque les crises magnétiques.

 

Avant lui, les états hypnotiques sont considérés comme surnaturels. A partir de la fin du XVIIIème siècle, les médecins commencent à s’intéresser à ces phénomènes et cherchent même à les provoquer. L’engouement pour cette pratique est tel que les autorités de l’époque se voient dans l’obligation de lancer une expertise, et envoient deux commissions. Leur rapport n’approuve pas le fluide physique dont parle Mesmer, mais admet la réalité des effets observés sur les clients.

C’est également à cette époque que le « sommeil magnétique » a été utilisé pour la première fois dans l’histoire de l’hypnose comme anesthésiant pour une chirurgie pratiquée par le Dr John Elliotson.

 

En 1814, le mot « hypnotique » entre dans le Dictionnaire de l’Académie Française.

 

L’Ecole de la Salpêtrière à Paris a également contribué à développer la pratique de l’hypnose, surtout durant son âge d’or entre 1882 et 1892. Elle vit passer les plus grands noms de la discipline, avec en tête Jean-Martin Charcot, célèbre neurologue français. Dans ses études, il apporte une nouvelle vision de l’hypnose en la décrivant comme un des symptômes de l’hystérie.

 

En 1889, elle devient plus concrète avec le premier Congrès International de l’Hypnotisme expérimental et thérapeutique.

 

De 1900 à nos jours

 

A l’aube du XXème siècle, Ivan Pavlov décrit l’hypnose comme « un état intermédiaire entre le sommeil et la veille en phase d’inhibition du système nerveux » qui permet d’établir un lien avec le praticien. En Russie, ses travaux servent de base à l’école nationale d’hypnothérapie.

En 1919, Pierre Janet est l’un des seuls en France à mener des recherches sur cette discipline, qui ne génère plus autant d’enthousiasme.

 

Pendant la guerre, notamment celle de 39-45, l’hypnose voit sa notoriété augmenter à nouveau car elle est de plus en plus utilisée pour venir en aide aux soldats souffrants de traumatismes psychologiques.

C’est cependant Milton Erickson qui marque un tournant décisif dans l’histoire de l’hypnose et permet à la discipline de vivre une véritable renaissance. Il l’a transformée et l’a rendue plus riche, plus diversifiée mais aussi plus accessible en proposant de nombreuses formations à l’hypnose. Il bouscule les acquis et fonde l’hypnose Ericksonienne, basée notamment sur la thérapie brève. Il fut le professeur des plus grands noms de l’hypnose moderne :

  • Ernest Rossi,
  • Jeffrey Zeig,
  • Jay Haley…

Il participa même à la création de la Programmation Neuro-Linguistique avec Richard Bandler et John Grinder dans les années 70.

Le concept d’hypnose thérapeutique est introduit en 1971 par Léon Chertok, qui fonde le Laboratoire d’Hypnose Expérimentale à Paris.

 

Aujourd’hui, l’histoire de l’hypnose continue. La discipline est de plus en plus pratiquée dans une vision « humaniste », prenant davantage en compte le bien-être du client et son environnement intérieur et extérieur.

 

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